
Pour que Charles Aznavour me chante une chanson dans mon lit ce soir.
L'hiver frappe si fort.
Vendredi dernier, il y avait le soleil partout, l'odeur de la neige qui fondait, je marchais dans la rue et je vous jure, vous m'auriez trouvé belle. Belle parce que je le ressentais partout dans mon corps et dans ma petite tête. Je savais que le temps froid reviendrait , que je serais obligée de remettre mes grosses bottes, de me mettre du lipstick, que mon mascara glacerait encore mes cils, mais whatever j'étais bien. Fucking bien.Hier, aujourd'hui, tantôt, dans mon lit, une finale qui à chaque fois me fait pleurer de peine, de joie, de satisfaction, de nostalgie.
Dans le fond , qu'est-ce qu'on cherche dans la vie?
Avoir un toit au-dessus de nos têtes, un toit au-dessus de nos cœurs, un espace protégé, où on est accepté comme on est, avec nos côtés sombre, nos côtés lumineux. Une épaule pour poser notre tête, une main qu’on peut chercher la nuit en dessous des draps. Des yeux rassurants qui disent je prends ce que t’es tel que tu me l’offre.
Ta peur, ton désir, ta peine, ton immense peine, ta confusion, ton bonheur, ton amour, pour arrêter deux secondes d’être tout seul. Juste arrêter d’être tout seul. Ton amour. Comme une respiration.
J'ai eu une discussion avec lui aujourd'hui. Un melting pot de constatations, de peur, d'émotions et surtout de doutes. J'expliquais qu'il me mélangeait, que la fréquentation me plaisait, mais que la pression me chamboulait; que je n'étais pas amoureuse. J'ai alors vu le malaise versus la tristesse dans ses yeux. Quelque chose qui brise, mais qui brise sans savoir d'où ça provient, comme un enfant qui tombe et qui pleure sans savoir où il a mal. Je ne sais plus où ont va, mais je ne sais surtout pas ce que je ressens. Je discutais avec la Merveilleuse l'autre jour et j'ai élaboré un phénomène qui expliquait pourquoi depuis notre crash amoureux dernier nous n'étions plus capables d'être amoureuses. Roulement de tambour.... Nous avons un trou dans le bas du cœur, et tout l'amour que nous absorbons sort sans que nous soyons capables d'en garder pour nous.