mardi 21 septembre 2010

L'étrange bonheur d'être une old fashion lady.

Depuis que je me dois d'être femme un peu partout.

Depuis que je dois rendre beau mon logis.

Depuis que j'ai compris que c'est crissement vrai que ta maison ressemble à qui tu es ; et bien je suis devenue une old fashion lady.

C'est arrivé doucement, l'achat de chandelle et de film de marde au Jean Coutu. Ensuite plus sournoisement mon appétit de la mort pour les bonnes choses (et les mauvaises). L'envie de m'acheter des affaires qui sentent bon Glade a alerter mon esprit, mais la bonne odeur de lessive propre enlevait toutes mes inquiétudes et ton visage aussi.


Ensuite, la visite chez Ikea et soudainement comme un coup de ballon chasseur dans le ventre, l'envie de décorer; encore plus; toujours plus. Des cadres, des boîtes à ça, des boîtes à ci, pour les souliers, les souvenirs, les niaiseries qu'on ne jette jamais.


De pire en pire, cette pulsion d'aller au Marché Jean Talon. Une pulsion que je calme tous les jours, le Marché Jean Talon comme si c'était mon sauveur, mon mentor. Et puis finalement, céder et y aller, même quand y pleut, même quand le bus transpire le froid et le monde laite.


Acheter tout ; quitte à te défaire l'épaule, le dos, le cou, fuck off , les légumes sont à toi.


Prendre des chou fleur de couleur folle, des courgettes, des tomates, des piments, des noix qui goûtent le sucré et le bonheur , des oeufs de poules saine et qu'on cajole la nuit j'imagine. Mille affaires.


Arriver à ma maison, et tout couper, tout faire cuire, comme une vraie, comme une femme qui est digne de recevoir de l'amour.


Plier le linge, allumer les chandelles, chanter trop fort, sentir la bouffe qui cuit.


L'étrange sentiment qu'on fait quelque chose de bien, même si en vérité, c'est tout simplement être une old fashion lady, mais sans mari qui l'attend.

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